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Publié le 15/02/2013 à 15h30
Il ne faut pas se mentir dans les deux premiers groupes II réservés à la génération des « A » disputés dans la discipline du trot monté nous n’avons vu aucun éclair de classe quoique… Si les poulains et les pouliches n’ont pas montré de qualités exceptionnelles un jockey lui a fait preuve de toute sa classe. Ce jockey il se nomme Eric Raffin et fait actuellement parler de lui quotidiennement en enlevant de très nombreuses courses. Cette journée de jeudi débutait d’ailleurs parfaitement bien pour lui puisqu’il enlevait le tiercé quarté quinté plus au sulky du délicat Rapide du Digeon. Comme indiqué dans notre éditorial réservé au tiercé quarté quinté plus il était certain que s’il démarrait sur la bonne jambe en dehors avec son numéro neuf et qu’il arrivait à prendre les commandes de l’épreuve alors il serait extrêmement difficile à déloger. Ayant imprimé un rythme très soutenu à l’épreuve il a anéanti les chances de ses rivaux et émoussé leur pointe de vitesse finale. Après cette belle victoire en ouverture Eric Raffin savait qu’il détenait une toute première chance en selle sur la belle Almira Marancourt. Cette pouliche régulière dans la discipline du trot attelé débutait au monté avec de grandes ambitions. Sébastien Hervalet connaissant parfaitement sa protégée savait qu’elle avait les aptitudes pour réussir dans cette discipline. Après avec une piste collante tout était remis en question et le jeune professionnel devait alors se poser beaucoup de questions. Dans un lot franchement pas mirobolant la belle venait tout en progression pour s’imposer plaisamment dans la dernière ligne droite face à une Aureness qui laissait une nouvelle fois son cœur sur la piste. Eric Raffin lui en ce jour de St Valentin s’offrait une deuxième victoire et prouvait un peu plus à la France des turfistes qu’il a une main exceptionnelle pour maintenir les jeunes chevaux au trot...
Après les femelles le tour des mâles était enfin arrivé avec le fameux Prix Edouard Marcillac. Au papier Atwood Griff récent très bon lauréat d’une épreuve qui sert généralement de tremplin pour gagner le premier groupe II de la génération avait la première chance théorique. Très plaisant au canter son entraîneur Sébastien Guarato n’hésitait d’ailleurs pas à nous rassurer au micro d’Equidia en précisant que son pensionnaire devrait activement lutter pour la victoire et peut-être offrir un joli coup de trois à Eric Raffin. Il précisait également que selon lui Astor du Quenne cheval de train assez dur à l’effort pouvait l’emporter s’il trouvait la bonne cadence. Malheureusement ce dernier piloté par un Matthieu Abrivard pourtant appliqué allait être logiquement sanctionné pour allures en début de course. Pendant ce temps Pierre Edouard Mary aimant pratiquer la course en avant en selle sur un élève de Franck Leblanc faisait du train et n’attendait personne. Atwood Griff le suivait dans sa progression et dans le tournant final passait à l’attaque et lui prenait l’avantage. Courageux en diable il résistait ensuite aisément à la bonne mais vaine attaque d’Attila du Gabereau. Eric Raffin enlevait donc les deux semi-classiques pour la génération des « A » au monté. Une performance que très peu de jockeys ont réalisé dans leur carrière et qui restera assurément dans la mémoire de ce sympathique pilote. D’ailleurs l’histoire retiendra que ce coup de trois aurait pu se transformer en coup de quatre si dans la dernière épreuve le diable de Jos Verbeeck n’était pas venu dominer Va Petit Mousse et Eric Raffin dans les derniers mètres de course au sulky de Vingt Deux Juillet. Quatre cela aurait été parfait mais trois c’est déjà bien et ce n’est pas Eric Raffin qui dira le contraire…
Giovanni Laplace.
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