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Publié le 10/02/2012 à 11h37
A la veille d’un Prix de France que certains ont déjà qualifié de ridicule en raison de son faible nombre de partants a pour coutume de se disputer le fameux Prix de Munich. Ce Prix de Munich qui fait honneur à une des plus grandes villes d’Allemagne qui abrite notamment le grand club de football du Bayern a toujours été placé la veille de la belle épreuve de vitesse. Cette course est également une compétition disputée sur une courte distance. Les cracks étant dans le Prix de France les chevaux juste en dessous au niveau des gains en profitent pour épingler ce Prix de Munich et se montrer lors d’un nouveau week-end de fête. Cette année un certain Royal Dream lauréat du Prix de Belgique et sixième de l’Amérique aurait pu participer à l’aventure. Pour notre quinté du jour cela aurait été un énorme coup de pub mais malheureusement pour lui et heureusement pour le spectacle de dimanche le mentor du champion Jean Philippe Dubois a décidé de courir la belle et de répondre à l’appel du groupe I. Ce Prix de Munich perd alors un peu de sa superbe après le forfait de ce grand champion qui se serait assurément baladé dans une épreuve qui lui tendait les bras. Toutefois l’absence du fils de Love You est un soulagement pour les quinze compétiteurs qui viendront se placer derrière les ailes de la fameuse voiture appelée « Autostart ». Nos compétiteurs âgés de six à dix ans ne doivent pas avoir un compte en banque supérieur à 500 000 euros. Les plus argentés auront l’extrême avantage de s’élancer en première ligne pendant que les moins riches devront eux partir dans un dos. Le nombre de partants n’étant pas pharamineux il sera plus simple pour les chevaux de la seconde ligne de se sortir du piège dans lequel il se trouve...
Toutefois sur un tracé réduit où les premiers cinq cent mètres sont souvent avalés sur un drôle de pied il ne faudra pas perdre trop de terrain en partant. Le plateau de cette année est plutôt sympathique même s’il n’a rien d’extraordinaire par rapport à quelques éditions précédentes. Ce Prix de Munich a toujours été une institution et quelques grands chevaux l’ont d’ailleurs remporté avec panache. La piste étant redevenue à peu près bonne d’après de nombreux drivers les aiguilles du chronomètre pourraient bien s’affoler de nouveau et un chrono inférieur à 1’11 au kilomètre devrait être affiché. Plusieurs chevaux aimant pratiquer la course en tête nul doute que l’épreuve sera rythmée d’un bout à l’autre du parcours et que les temps morts se feront discrets. Néanmoins parfois sur 2100 mètres nous assistons à des courses également tactiques. Il faut dire que sur les tracés réduits la position durant le parcours est bien plus importante que sur un parcours de longue haleine où le rythme est toujours moins élevé. Si un driver de talent est en tête avec une première chance il s’évertuera certainement à laisser ses principaux rivaux en épaisseur où dans la boite. En haut de la montée un peu avant l’intersection des pistes comme toujours les pilotes devraient jouer des coudes pour se frayer un passage parmi la meute et pouvoir lancer pleine vapeur leur avion à réaction. Cette année l’allocation totale de cette belle épreuve européenne qui ne porte étrangement pas le label groupe mais bien course « A » sera de 90 000 euros ce qui est plutôt conséquent de nos jours. Plusieurs chevaux peuvent prétendre à la victoire et le rendez-vous est bien plus ouvert qu’il n’y parait. A nous de bien faire le papier pour vous délivrer le nom de celui ou celle qui franchira le poteau en tête à l’issue des parcours des 2100 mètres de la grande piste !
Sur nos quinze compétiteurs la dernière meilleure performance est une troisième place acquise par Scoop d’Yvel (3) dans un lot qui tenait parfaitement la route. Pour tous les autres aucun n’a réussi à monter sur le podium lors de sa dernière tentative et c’est pourquoi nous avons décidé de retenir en tête le champion de Daniel Béthouart. Lauréat surprise du critérium des cinq ans à l’issue d’une fin de course tonitruante où il était venu devancer le champion Sévérino lors d’une ligne droite d’anthologie il a depuis eu du mal à confirmer. Inconstant il a pourtant toutes les qualités nécessaires pour faire un grand cheval. Puissant capable de suivre tous les trains disposant d’un bon changement de vitesse ce magnifique alezan est tout simplement doué. Mais lorsqu’il est trop tôt dans la bataille il a tendance à demander à souffler pour finir. Aujourd’hui avec le trois à l’autostart si Matthieu Fribault lui donne un parcours sur mesure il peut alors espérer faire mouche et confirmer !
Et si Look Mp (11) se rachetait de sa dernière course en demi-teinte où il n’a pas été avantagé par un parcours exécrable en épaisseur ? Alors qu’il devait déjà s’élancer en seconde ligne le pensionnaire de la famille Martens a du produire un redoutable effort tout en dehors et a longtemps été contré. Logiquement face à des chevaux comme Yarrah Boko cela ne pardonne pas et dans la phase finale il a quelque peu rendu les armes son driver n’insistant également plus inutilement. Doué cet italien débarqué dans les boxes des frères Martens a un très gros potentiel. N’ayant pas les gains en rapport avec sa qualité il trouve pour le moment des tâches ardues puisqu’il doit souvent s’élancer en seconde ligne. Aujourd’hui hormis le onze derrière la voiture rien ne peut l’empêcher de lutter pour la victoire dans cette épreuve qui lui tend aussi les bras !
Derrière ces deux bases qui paraissent plutôt solides faisons confiance à un ancien cheval de grande qualité Quinoa du Gers (1). Parti favori d’un critérium des cinq ans il a ensuite connu de nombreux ennuis de santé et a mis énormément de temps à se retrouver. Auparavant dans les boxes de Jean Michel Bazire et sous sa casaque il fait désormais partie de la team Souloy. Ayant préparé cette épreuve depuis longue date avec Matthieu Abrivard et déferré des quatre pieds il peut espérer faire mouche. Ferré Robert Keeper (6) devrait être un peu juste pour la victoire. Toutefois ce cheval de très grande qualité qui est resté en très belle condition selon les dires de Jean Michel Bazire garde son mot à dire pour les places d’honneur et doit ramener un chèque à la maison.
L’italienne Lover Power (5) n’est pas hors d’affaire pour les places. Véloce mais pas très courageuse cette rapide transalpine devrait rapidement occuper une bonne place. Sachant partir sur un drôle de pied il ne faudra pas qu’elle en fasse de trop en partant sous peine de s’asphyxier très vite. Si Pipo Gubellini drive de manière intelligente une place dans le quinté lui semble promise. Si Stefan Melander fait appel à Franck Nivard pour piloter le beau Oracle (15) c’est que l’entraineur d’Iceand doit avoir sa petite idée derrière la tête pour son protégé. Enfin Son Alezan (2) déferré des quatre et qui aime aller de l’avant ainsi que Cecena As (12) qui a déjà fait l’arrivée à ce niveau complèteront notre combinaison 3/1/11/6/5/15/2/12 qui parait bancale. Cette année le Prix de Munich semble bien plus palpitant à regarder qu’à parier. Dès lors laissons nos mains dans les poches et admirons le spectacle. A demain chers lecteurs et continuez d’écrire !
Giovanni Laplace.
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