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Publié le 20/01/2012 à 12h29
Bravo Monsieur Pierre Belloche ! Alors que beaucoup auraient insisté en voulant absolument être de la fête du dernier dimanche de janvier sur l’hippodrome de Paris Vincennes vous avez décidé d’avoir la tête sur les épaules et de réagir en grand sportif. Participer à un Prix d’Amérique même si vous en avez déjà eu l’occasion l’an dernier n’est pas donné à tout le monde. Le Prix d’Amérique c’est une institution la plus belle course au monde et de tous les temps. Avoir un cheval qui puisse y concourir de plus avec une première chance est un fantasme qui devient parfois réalité. Depuis des semaines Monsieur Belloche votre fer de lance de l’écurie Roc Meslois n’est pas au top de sa condition physique et tarde à retrouver la forme qui était la sienne dans sa prime jeunesse. Il est loin où le beau Roc faisait la loi dans la génération des « R » en l’absence de Ready Cash et Rolling d’Heripré. Très loin est le Roc Meslois du 4 septembre 2010 qui gagnait un critérium des cinq ans comme à la parade dans une excellente réduction kilométrique. Bref Roc n’est actuellement plus le même et ce pour notre plus grand malheur. Nous adorons ce cheval à la robe alezane et à la manière si décontractée de se mouvoir en compétition. Quasiment toujours la tête dans le guidon ce magnifique cheval faisait peur à ses rivaux lorsqu’il venait prendre les commandes de l’épreuve. Une fois en tête il était pratiquement impossible de le déloger tant il était dur à l’effort et savait contrer toutes les offensives. Aujourd’hui Roc a perdu de sa superbe. Pourtant il y a quelques semaines dans le Prix de Bretagne il laissait entrevoir de belles dispositions en effectuant une superbe rentrée en terminant plaisamment en retrait des premiers...
Dans le Bourbonnais plus offensif il demandait à souffler à l’entrée du tournant final et se montrait alors décevant. Tout n’était pourtant pas perdu pour ce petit crack qui pouvait se racheter dans le Bourgogne. Très vite en tête il était ensuite relayé et ne pouvait pleinement s’exprimer pour finir même s’il était de toute manière battu. Le Belgique était l’épreuve parfaite pour se réhabiliter à quinze jours du Prix d’Amérique. Très vite aux commandes de la compétition il était irrémédiablement débordé en haut de la montée et concluait dans le lointain. Pierre Belloche savait pertinemment à ce moment précis que son pensionnaire ne participerait pas à l’Amérique. De plus des analyses complémentaires informaient le grand professionnel que son cheval avait contracté une petite maladie passagère qui lui empêchait d’être au top de ses possibilités. Pierre Belloche déclarait à la presse qu’il préférait alors déclarait forfait et que son champion serait revu quelques semaines plus tard dans le Prix de France si tout se passait pour le mieux. Mais où le mentor de Roc Meslois a été d’une grange intelligence et plein de sportivité c’est en précisait qu’il ne préférait pas concourir pour laisser la place à un concurrent qui serait lui à cent pour cent. Ce grand fair play devrait être pris en exemple par d’autres professionnels qui s’entêtent à courir dans les grandes épreuves alors que leur chevaux sont hors de forme et n’ont aucune chance de participer à l’arrivée finale. Faire partie de la fête est une chose mais être lucide sur les possibilités de son cheval de faire l’arrivée en est une autre ! En tout cas Monsieur Belloche nous vous tirons notre chapeau et espérons sincèrement que vous serez pris en exemple par d’autres…
Giovanni Laplace.
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