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Publié le 21/06/2012 à 11h32
Un duel de toute beauté… Depuis mardi l’hippodrome d’Ascot est en complète ébullition ! Des quatre coins de la planète les spectateurs affluent pour assister à ce rocambolesque spectacle qui est à voir une fois dans sa vie. A l’image d’un festival de Cheltenham où l’ambiance est totalement folle la ferveur et la passion que mettent les britanniques dans ce mini meeting est tout simplement impressionnant. D’ailleurs si nous pouvions parfois suivre l’exemple de nos amis d’outre manche cela ne nous ferait pas de mal. Nous ne faisons évidemment aucune allusion à l’équipe de France de Football qui a terminé deuxième de son groupe derrière… l’Angleterre ! Mercredi après midi pendant que Soléa Rivelière remportait sa première étape du Grand National du Trot du côté de Reims les anglais étaient prêts à vibrer face à une coalition irlandaise « archi » présente. La veille Frankel avait illuminé la piste de son talent en s’envolant dans la phase finale des Queen Anne Stakes pour finalement sanctionner sa supériorité de onze longueurs. Mercredi jour où les enfants pouvaient assister à ce spectacle de folie un deuxième groupe I était au programme. Après les Queen Anne Stakes c’était au tour des Princes Of Wales Stakes de faire le show. Nous mettions donc à l’honneur les Princes de Galles en ce jour de grande fête à un « Eurostar » de chez nous. Quoi de plus normal que de voir un cheval de la reine parmi les favoris de ces fameux Prince Of Wales Stakes. Même si cela fait désormais un moment que la célèbre tunique de la Queen Elizabeth n’a pu triompher au niveau classique pour cette épreuve les supporters anglais y croyaient dur comme fer...
Avec Carlton House qui les avait déjà fait vibrer l’an passé dans le Derby d’Epsom en terminant au troisième rang derrière un certain Pour Moi ils avaient de quoi être confiants. Mais les anglais savaient pertinemment que leurs meilleurs ennemis les irlandais allaient certainement une nouvelle fois jubiler grâce à un homme réussissant tout ce qu’il entreprend depuis de très nombreuses années. Cet entraineur il se nomme… Aidan Patrick O’Brien ! Enchainant les victoires de groupe I comme Ourasi remplissait son palmarès à la fin des années 80 ce crack entraineur trouvait ici une belle occasion d’ajouter un nouveau classique à son éloquent palmarès. En présentant So You Think au départ il savait qu’il n’allait pas être loin de la vérité. Dans la dernière ligne droite si les français y croyaient un instant lorsque Reliable Man se décalait en dehors de la piste pour finalement conclure au troisième rang leurs espoirs allaient rapidement être annihilés par un So You Think impressionnant. A cinq cent mètres du but pour aborder la longue ligne droite d’Ascot Carlton House prenait l’avantage côté corde et semblait alors aller aussi facilement que le crack d’origine australienne. Faisant longtemps illusion pour la gagne et se défendant comme un beau diable il faisait se soulever les anglais qui encourageaient le cheval de leur matrone. Joseph O’Brien en selle sur un So You Think bien détendu ne s’affolait pas et connaissait les ressources de son cheval. A deux cents mètres du but So You Think plaçait une nouvelle accélération et laissait Carlton House sur place. Le meilleur avait gagné et la reine devait encore patienter un peu plus avant de voir sa casaque de nouveau triompher au niveau groupe I. En tout cas félicitons celui qui devrait rapidement être baptisé « Sir » Monsieur Aidan O’Brien pour s’être excusé de ne pas avoir compris un So You Think qui devrait bientôt partir à la retraite… un peu plus tôt. Comme quoi la classe on l’a ou on ne l’a pas !
Giovanni Laplace.
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