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Merci Ready !

Un Prix d'Amérique Marionnaud exceptionnel remporté par le grand champion Ready Cash

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Publié le 31/01/2011 à 14h54

Dans la vie il y a des instants magiques qui resteront à jamais gravés dans nos mémoires et que nous aurons certainement le droit d’emporter avec nous vers l’au-delà ! La naissance d’un enfant est souvent un moment de grande joie et de fierté pour des parents. Peu importe l’âge des personnes les visages des papas et des mamans sont toujours les mêmes au premier regard de leur enfant. De belles réussites professionnelles sont également des instants fabuleux. Après avoir travaillé pendant des années imaginez la satisfaction d’un patron qui a enfin réussi à obtenir ce qu’il voulait ou d’un salarié qui a enfin été augmenté et récompensé à sa juste valeur. Plus couramment le bonheur d’un étudiant qui vient d’avoir son Bac ou un diplôme quel qu’il soit fait souvent plaisir à voir car il est plein de spontanéité et d’honnêteté ce qui est de plus en plus rare de nos jours. Les deux buts de Zidane en finale de la coupe du monde les envolées d’Usain Bolt au cent mètres ou encore plus récemment le nouveau sacre de nos Experts aux championnats du monde de Handball sont des moments précieux que nous ne pourrons jamais oublier. Dimanche sur l’hippodrome de Vincennes se déroulait un certain Prix d’Amérique Marionnaud. Cette course pour les turfistes et surtout passionnés du cheval que nous sommes est l’équivalent d’un pèlerinage à la Mecque pour un religieux d’obédience musulmane ou d’une visite à Lourdes pour ceux qui pratiquent le catholicisme. Vous imaginez donc l’enthousiasme des 40 000 personnes présentes sur l’hippodrome et qui ne demandaient qu’à une chose… Exploser !

Ce Prix d’Amérique nous a fait vivre des émotions intenses depuis de nombreuses années. Entre la quatrième victoire d’Ourasi à l’âge de dix ans qui restera comme le moment historique du 20ème siècle la victoire du champion Général du Pommeau pour débuter le nouveau millénaire la défaite d’Insert Gédé qui n’était finalement battu que d’un nez alors qu’il était promis au sacre les balades de Sir Jag de Bellouet qui était également un phénomène au trot monté et qui enchainait victoire dans le Cornulier plus dans l’Amérique les années Varenne qui étaient bien évidemment difficiles à encaisser pour nous Français mais qui valaient le coup d’être vécues et pour conclure le sacre tant attendu de Meaulnes du Corta en 2009 qui concrétisait enfin l’hégémonie de ce champion sur la planète course à ce moment là nous pouvons franchement dire que ce Prix d’Amérique nous en a fait voir de toutes les couleurs. Pour l’édition 2011 tout était réuni pour que cette année entre dans la légende. Premièrement le beau temps était de la partie ce qui rarement le cas à la fin du mois de janvier où le froid la grisaille et même la neige sont généralement présents au rendez-vous. Mais cette année Râ le dieu soleil était avec nous et illuminait la piste avec ses magnifiques rayons. Deuxièmement contrairement aux années précédentes de bons étrangers et notamment le crack suédois Maharajah avaient effectué le déplacement dans l’optique d’être sacré meilleur cheval de la planète. Troisièmement un parfum comme lors des moments historiques planait sur l’hippodrome de Vincennes. Allions-nous donc vivre une édition inoubliable du Prix d’Amérique et le piètre spectacle de l’an passé allait-il enfin être effacé des mémoires ? Ce qui est sûr c’est que les personnes qui étaient présentes sur l’hippodrome de Vincennes ce dimanche 30 janvier 2011 pourront se targuer d’avoir assisté à ce magnifique spectacle…

A une demi-heure du départ la tension commençait à monter et les entraineurs devenaient de plus en plus tendus ! Le Prix d’Amérique n’est pas une épreuve comme les autres c’est la course d’une vie la course à ne pas perdre. Les formules de politesse ne sont plus admises dans le peloton et durant la course les drivers ne sont plus que de simples pilotes ils deviennent des guerriers et ne pensent qu’à une chose être le premier à franchir le poteau en tête pour rejoindre tous les grands champions d’antan. Du coté des cotes Ready Cash était logiquement installé favori devant Maharjah lui-même suivi d’un trio composé de Quaker Jet Olga du Biwetz et Oyonnax. Mais d’un coup d’un seul la cote du champion suédois passait de 5/1 à 2 5 ce qui représente environ la somme de 300 000 euros mise gagnante sur son compte. On se dit alors que les Suédois étaient chaud bouillant et que le duel avec Ready Cash allait être fratricide. L’heure du défilé arrivait enfin et pour une fois tout se passait pour le mieux pour Ready Cash qui ne semblait pas trop nerveux ! Lors de ce défilé les deux plus grosses ovations furent largement en faveur de Ready Cash et Maharajah. Un signe ? Plus que cela même…

Le défilé terminé le champion de Thierry Duvaldestin retournait vers les écuries pour partir en piste dans le dos d’un partenaire pour ne pas trop se tendre avant l’épreuve. Du coté d’Oyonnax on sentait un Manuel Ahrès étonnamment tendu et qui rêvait apparemment de doublé historique. Chez Jean Etienne Dubois comme d’habitude aucune panique tout était bien planifié et Quaker jet semblait dans la forme de sa vie. Les Souloy Private Love et Olga du Biwetz partaient quant à elles directement en piste. Les échauffements s’intensifiaient pour certains pendant que le champion français Ready Cash s’évertuait à se détendre dans le dos d’un adversaire. Un spectacle assez étrange offert par ce champion qui ne fait rien comme les autres car normalement les canters sont faits pour mettre le cheval sous pression. Mais avec Ready Cash il faut s’attendre à tout.

15h20 l’heure du départ était enfin arrivée ! Comme toujours nous redoutions ce moment car les faux départs lors des Prix d’Amérique sont généralement au rendez-vous. Après deux tentatives avortées et l’énervement de plusieurs concurrents la troisième tentative était la bonne. Ready Cash s’élançait sur la bonne jambe à l’extérieur de la piste alors que Maharajah se portait directement en deuxième position. L’italienne Lana del Rio prenait le commandement et semblait motivée. Devant les tribunes la clameur fut immense et nous rappelait les grandes périodes des Ourasi ou Jag de Bellouet. Maharajah faisait le forcing sur une Italienne apparemment suicidaire qui contrait le champion avant de se mettre malheureusement à la faute dans le début de la descente. Oyonnax se rapprochait en troisième épaisseur et ramenait dans son sillage un certain Ready Cash. En plaine les positions s’établissaient et les deux grandissimes favoris se retrouvaient donc côte à côte. Le duel allait donc avoir lieu et il allait même durer pendant 1500 mètres…

Franck Nivard et Örjan Kihlström ne reprenaient pas leur monture et faisaient afficher 1’12 à mille cinq cent mètres de l’arrivée. Après un léger ralentissement au début de la montée on sentait qu’il allait se passer quelque chose de grand car les deux champions semblaient aller par-dessus le lot. Les autres grands noms étaient en embuscade derrière les deux phénomènes prêts à bondir et venir déposer les jeunes cracks. Mais à l’intersection des pistes les deux champions se détachaient et Oyonnax était alors décramponné du duo de tête. Ready Cash dans une action extraordinaire plaçait alors une époustouflante banderille au Suédois qui ne pouvait répondre à cette accélération fulgurante du champion. Ready Cash prenait alors 2 3 5 longueurs d’avance et n’avait plus qu’à assurer les derniers mètres. Thierry Duvaldestin seul devant sa télé dans la cour de l’hippodrome n’avait plus que quatre mots à la bouche « tiens tes rênes Franck » ! Et ses rênes Franck Nivard les tiendra bien jusqu’au bout devant un Maharajah accrocheur mais qui devait s’avouer vaincu face à meilleur que lui. Le public faisait une ovation à ces deux grands champions qui nous offraient à coup sûr un des plus beau Prix d’Amérique de l’histoire. Le meilleur avait gagné et son principal rival terminait deuxième. Ready Cash rentrait alors enfin dans l’histoire et pouvait maintenant être considéré aux yeux de tous comme le nouveau champion que nous attendions depuis longtemps ! A l’année prochaine les champions pour de nouvelles émotions fortes…

Giovanni Laplace.

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